jeudi 14 juillet 2022

LES MARQUISES - 4/5 ILE DE NUKU HIVA

                                                             ARCHIPEL DES MARQUISES

                                                           TELLEMENT AUTHENTIQUE


                                                            


                                                       




Samedi 25 Juin 2023 : BAIE DE TAIOHAE


Nous hissons les voiles vers Nuku Hiva, la plus grande des îles de l’archipel et aussi la plus au Nord. 

Après une nuit de navigation, nous arrivons au petit matin sur la côte Sud dans la large baie de Taiohae, qui est gardée par 2 sentinelles imposantes, qui en arrivant juste au lever du jour nous impressionne.

Mais en se rapprochant, on distingue l’entrée de la baie, le jour est maintenant levé et c’est sans difficulté que nous jetons l’ancre devant le village.





Une trentaine de voiliers se reposent ici, la plupart après un mois de mer, pendant que les équipages débarquent en dinghy. La digue n’est pas du tout adaptée pour laisser nos petites embarcations. Il y a 1 mètre de marnage, beaucoup de houle et deux échelles pour accéder au quai des pêcheurs, sans compteur le bateau en alu de la Gendarmerie qui tape régulièrement nos petits moteurs. Les annexes s’entrechoquent constamment et souffrent à cet endroit.

Le lendemain nous devons trouver une solution : monter notre petite embarcation sur la plage ; pas possible trop de rouleaux - La digue en face ; pas d’escalier.

On aperçoit une petite échelle de corde le long du quai en face, pas facile d’y monter ou descendre avec ce minuscule bout de corde tressée; je teste la première, ça passe. Parfait, on va se mettre là dorénavant et on va pouvoir partir tranquille au village.


Taiohae est le chef-lieu administratif de l’archipel des Marquises. 


Le capitaine souffre d'un mal de dent, le seul dentiste du village va lui arracher.

Je me rends à l’hôpital pour un petit contrôle.

Pour ne payer que le ticket modérateur, il faut s’enregistrer auprès du CSP à côté de la Poste muni de l’accord de la Sécurité Sociale que nous avons demandé en Métropole avant de partir.


Petit tour pour saluer Colette à l’office de tourisme qui connaît tout sur l’île, puis visite au shipchandler tenu par l’associée de Vincent du  chantier MMS d’Hiva Hoa. Elle aussi est un vrai topo ambulant : Elle connaît les meilleurs mouillages, les zones sans patates de corail, les endroits où l'on voit souvent les dauphins, les orques ….


Autour du petit port, chaque matin, les pêcheurs vendent leur produits de la mer. A côté, un petit snack où on peut manger local le midi. Derrière, le centre artisanal où les artisans exposent leur travail. Il y a de très belles pièces et de beaux objets sculptés. Un marché avec fruits et légumes tous les matins ou presque.



On se promène au centre du village. 


LE CHEVAL AUX MARQUISES EST LE MOYEN DE LOCOMOTION LE PLUS UTILISE



Visite de la cathédrale faite de pierre et de bois, construit sur le Tohua Mauia, un lieu sacré. Les pierres proviennent des 6 îles habitées.







On contemple notre voilier et la baie, assis devant la sculpture contemporaine le plus haute du Pacifique; le TIKI TUHIVA. Elle mesure 12m de haut et le guerrier 8m.



Au pied de cet oeuvre, on peut lire : 

" La Symbolique - Avec la force ancestrale héritée de LA FEMME TIKI « Gardienne de la Tradition et du savoir » LE GUERRIER TUHIVA  s’élance pour façonner son futur."


Un marché agricole a lieu toute cette semaine avec de nombreux produits locaux. Les habitants descendent de leur vallée pour vendre les produits de leur récolte. L’esplanade est joliment décorée. 

On s’arrête pour déjeuner et acheter quelques légumes, nous avons encore beaucoup de fruits  donnés par les habitants de précédent village.







BAIE DES CONTROLEURS


Début de notre tour de l’île  à la voile d’ Est en West. Premier mouillage par 6m d’eau dans la baie du contrôleur pour assister à la dernière répétition dans le village de Taipivaï par les danseurs et musiciens de Nuku Hiva avant leur départ pour le Festival des Arts Marquisiens qui a lieu cette année sur l’île la plus au Nord et la plus authentique des Marquises - FATU HIVA -


Nous avons longuement réfléchi  sur le choix d’aller passer quelques jours pour ce festival exceptionnel mais le mouillage dans la baie des Vierges est tellement petit, celui d’Oma tellement peu confortable ( c'est à Fatu Hiva que nous sommes arrivés de la transpac) qu’on y a renoncé sans compter les difficultés pour laisser notre annexe près de la jetée. Nous avons rencontré plusieurs voiliers à Hiva- Oa qui partaient pour le festival 2/3 semaines avant, afin d'être certains de trouver une place au mouillage.


Le mouillage dans la baie des Contrôleurs est vaste et confortable avec seulement 3 voiliers à l’ancre. Nous laissons l’annexe sur la plage de sable noir à côté de l’estuaire qui remonte loin dans les terres. L’eau douce coule paisiblement dans ce minuscule village, une vraie richesse pour irriguer les plantations de bananes, de taro (gendre de pomme de terre) et de tous les arbres fruitiers qui sont magnifiques 


UN ARBRE A PAIN

Cet arbre produit un  fruit est aux marquises de première nécessité. Il est apprécié pour son bois et l'écorce de ses branches avec laquelle les femmes réalisent "le tapa"

UNE PLANTATION DE BANANIERS

  Une marche de 15mn sur un petit sentier nous mène au village de Taipivai. On se dirige au son des toeres (tambours) pour trouver l’esplanade communautaire (le Tohua) un peu à l’extérieur du village.





On imagine facilement la splendeur de ce festival avec tous ces artistes drapés de leur costumes. 

On ressent ici le transfert des traditions avec des musiciens et des danseurs multi-gènèration.


C'est ici, que l 'on rencontre pour la 1ère fois, Thérèse et Dominique, des expatriés. Nos allons rester amis et se revoir souvent.



                                            Petite promenade dans le village



 et retour au voilier en empruntant la route qui rejoint l’estuaire et la plage. Une maman avec ces jeunes enfants tirent un filet et attrapent des poissons en bord de plage.



On traverse la rivière tout habillé avec de l’eau jusqu’à la taille et un petit régime de bananes sur la tête (offert par un marquisien en train de travailler dans sa plantation). On n'a pas pris d photo car avec le courant c'était un peu "chaud".




Baie de Houmi.


Cette baie est située juste derrière la baie des contrôleurs. Une route goudronnée mène à Taipivai, le village précédent.




Des gamins en train de pêcher dans la rivière nous aide à monter l’annexe sur le sable. Je leur offre un paquet de gâteau, ils sont tout heureux.



Nous parcourons ce petit hameau et grimpons jusqu’au col où l’on aperçoit la baie des contrôleurs.

LA BAIE DES CONTROLEURS



Comme d’habitude, nous bavardons avec les habitants. Nous offrons un petit camion de pompiers à ce petit garçon de 2 ans qui va et vient pieds nus avec un couteau dans les mains.

La famille casse le coprah pour le vendre à Tahiti. Il sera transformé en huile de monöi. 



Comme d’habitude, radio cocotier fonctionne bien 

Ils nous disent «  Ah vous êtes le bateau qui vient d’arriver » et pourtant la baie n’est pas visible depuis leurs habitations!


Dans ce minuscule village d'une trentaine d'habitants, un petite église est en bordure de chemin.





Nous faisons connaissance avec un villageois qui cultive du Taro. Il nous en offre en guise de cadeau de bienvenue dans son village. Ici aussi, grâce à la rivière et à son drainage, les habitants cultivent tout ce dont ils ont besoin pour se nourrir. 


LE TARO - FECULENT DELICIEUX -


SA PLANTATION DE TARO


BAIE D’ANAHO


Après 3heures de navigation avec peu de vent, nous jettons l’ancre dans la magnifique baie d’Anaho, au Nord de l’île.






Une zone bien délimitée sur la carte part de la pointe de Mataohotu jusqu’à la passe destinée aux petites embarcations. Elle est interdite au mouillage afin de préserver le corail et la tranquillité des requins, des raies menta noire et de toute une faune sous-marine dont certaines espèces ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde.  Il est demandé aux voiliers de mouiller dans la baie avec 11m de fond minimum.




Anaho est un endroit spécial car on y trouve des récifs de coraux qui sont rares sur l’archipel des Marquises. Lors de nos plongées en PMT, la visibilité était nulle et l'eau trouble.

Malheureusement, les 2 baies sont infectées par la Ciguatera.


Des énormes raies Menta noires et des requins à pointes noires tournent souvent autour du voilier


Cet endroit est presque inhabité en raison de sa difficulté d’accès, avec quelques maisons et une petite pension sur un front de mer au sable blanc. L’eau potable qui vient de la source  permet à ces quelques habitants d’y vivre paisiblement.

UNE SEULE PETITE PENSION DE FAMILLE DANS LE VILLAGE

Aucune route carrossable, même en 4x4, il faut mériter cet endroit. Les gens ici se déplacent à cheval, à pied en franchissant le col ou en bateau pour rejoindre le village voisin d’Hatiheu.



Un matin tôt, nous empruntons le sentier (3h A/R ) avec une montée un peu raide qui franchi le col et qui redescend sur Hatiheu d’où l’on trouve une route goudronnée qui mène à Taipivai (12km) puis Taiohe, le chef lieu de l’île. 


VUE DEPUIS LE COL


VUE SUR NOTRE MOUILLAGE DEPUIS LE COL

De magnifiques chevaux marquisiens sont à l’attache.


NOUS FERONS UN BOUT DE CHEMIN AVEC CE VILLAGEOIS 

Notre séjour à Anaho se prolonge de quelques jours afin de laisser passer le  gros coup de vent. Le mouillage est bien abrité des vents d’Est. 


NOTRE MOUILLAGE



VUE DEPUIS LE VOILIER

Nous faisons connaissance avec un couple de jeunes médecins - Elsa et Raphaël - qui visitent les Marquises à pied, et dorment sous tente.


Les journées passent vite entre promenade et baignade







VILLAGE DE HATIHEU


L’arrivée à pied sur le village depuis le sentier des mules est un vrai plaisir pour les yeux. Des pics basaltiques s’élèvent dans le ciel. On peut apercevoir sur un sommet une vierge blanche.



Une plage de sable noir borde le front de mer, la promenade est particulièrement agréable.



On rencontre dans la petite échoppe Mama Yvonne. Elle est en train de reproduire à la peinture des dessins marquisiens sur des chemises qu’elle vend.

Elle nous confie la clé du petit musée situé à 2 pas. Nous le trouvons très riche en pièces d’époque.




Un peu plus loin, la belle église en pierre et en bois avec ses 2 clochers rouges.




Quelques touristes sont venus en voiture par la route panoramique qui dessert de nombreux sites archéologiques et surtout ils sont venus déjeuner cher Mama Yvonne.

Cette marquisienne d’un âge avancé est une légende pour les équipages de voiliers. Nous nous régalons d’un ragoût de chèvre au lait de coco et pour le capitaine d’un ragoût de cochon sauvage au rhum. 

Nous partageons ce moment délicieux avec Thérèse et Dominique , originaire de l’Est de la France, venus en mission 3ans sur Tahiti et visitant les Marquises. 

Nous avions fait leur connaissance lors de la représentation de danse à Taipivai quelques jours avant.



BAIE DE PUA ou BAIE DE LA REINE


On hésite encore à quitter le mouillage d’Ahana, tellement beau et bien abrité car le vent souffle encore bien fort. Les prévisions météo sont encourageantes, le vent faiblit à partir de jeudi.

Mardi nous levons l’ancre pour rejoindre la baie de Pua. 

Le capitaine déroule ces 2 lignes de traîne dans une mer agitée. Nous naviguons sous génois seul, mais ce n’est pas une bonne idée, nous décidons de hisser la GV mais il faut rentrer les lignes pour se mettre face au vent et hisser la GV.

Alain ravale une ligne - un thon au bout - il remet la ligne à l’eau afin de mieux l’enrouler - il passe à l’autre , il tire dessus  - un thon - il laisse la ligne à l’eau pour mieux la rentrer - un autre thon sur l’autre ligne - et puis un bruit sec , la ligne côte bâbord casse, le poisson emmène  avec lui, le fil, l’hameçon, le rapalas … C’est sûr, on a traversé un banc de thon…


De suite, il faut nettoyer le cockpit , s’occuper des poissons… bref, on en a oublié la GV à hisser . Tant pis, il reste 2 Mn, on finira au moteur.





Nous passons près de l'aéroport en espérant capter du réseau car depuis une bonne semaine nous n'avons pas même pas de EDGE. On donne des nouvelles à nos enfants avec l'iridium. Mais rien à faire, on ne capte rien - Nada -


L'AEROPORT DE NUKU HIVA


A l’approche de la baie de Pua, nous ne sommes pas vraiment certain de l’abri, mais une fois l’ancre accrochée, cette baie se révèle relativement confortable par vent d’ Est. 



En début d’après midi, nous descendons à terre en laissant le dinghy sur le plage, il faut tenir compte de la marée et bien sècuriser notre petite embarcation.

ON RECONNAIT LE MONTAGNARD - POUR INSTALLER UN CORPS MORT 


Vincent, un marquisien qui habite dans ce merveilleux domaine bord de mer, nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Il cueille pour nous, citron, pamplemousse, carambole, goyave, pomme-cannelle, avocat...




Il vit dans un petit paradis - UN JARDIN D'EDEN - 




En fin d'après midi, on voit arriver à pied 2 jeunes marcheurs. Surprise, c’est Elsa et Raphaël rencontrés à Hatiheu puis à Anaho. Ils rejoignent l'aéroport par le sentier du littoral. Le lendemain, nous les accompagnerons quelques heures sur le chemin du retour .


Vincent leur offre l’hospitalité, ils peuvent planter leur tente devant sa maison, prendre une douche…


Pour étancher leur soif, il ouvre 2 coco que l'on partage. Nous lui offrons un thon tout fraîchement pêché et lui nous rape du coco pour en extraire le lait qui servira le soir pour cuire notre thon.




Nous les invitons à diner sur Makani II ce soir, ils sont ravis. An menu, thon cru a la coco et au citron vert.







Le lendemain, nous passons la journée avec Vincent qui nous parlera de sa famille;  la Reine Pomare. Incroyable, nous sommes au coeur de l'histoire, de la dernière reine de Tahiti dans cet endroit unique à l'abri des visiteurs.



BAIE DE HAAHOPU


Un peu plus loin se trouve la baie de Haahopu où nous passons la nuit le lendemain.

Un chemin 4x4 est visible à droite de la plage et du débarcadère. Il semble qu'il mène à l'aéroport.




On ne descend pas à terre car cet après midi est consacré au nettoyage de la coque qui en a vraiment besoin. L'eau est à bonne température et la houle ne rentre pas trop dans la baie.






BAIE DE TAIOA


Le mer est agitée pour arriver dans l'anse de Hakatea au Sud de l'île. C'est impressionnant de franchir l'entrée de la baie mais une fois dans celle de droite, le calme revient et on se croirait sur un lac.




Ce mouillage est incroyablement beau. Des pic, des falaises, çe ressemble beaucoup aux paysages de l'île de Fatu Hiva , cette petite île la plus au Sud de l'archipel des Marquises.

 La baie devant le village d'Hakaui est très mouvante et peu propice au mouillage.


Après avoir arpenté la petite forêt, on trouve enfin le petit chemin qui passe dans un premier temps sur les rochers puis longue le bord de mer pour rejoindre le village, enfin quelques maisons.



UNE BONNE HEURE DE MARCHE POUR LA CASCADE









ENDROIT PARADISIAQUE ACCESSIBLE UNIQUEMENT PAR LA MER


RETOUR AU VOILIER PAR LA PLAGE





Dimanche 10 Juillet 2022 :  Baie de Taiohae 



Nous avons fini notre tour de Nuku Hiva . Demain, randonnée équestre sur les  hauts plateaux.





                    Une superbe ballade d'une journée rien que pour nous deux.











                C'est magnifique de découvrir la plupart des baies depuis les hauteurs de l'île et de repenser qu'il y a quelques jours, nous étions ancrés dans ces endroits déserts.





                            Le ranch situé dans la montagne est un havre de paix. 

                Chevaux, lapins, biquettes, volailles et des Marquisiens très accueillants. 




Nous déposons notre jerrican de 20 litres au pied de leur  source pour récupérer de l'eau potable pour ramener sur notre voilier.


Maintenant, il est temps de lever l'ancre pour rejoindre la dernière des îles des Marquises que nous visiterons ; l'île de UA POU. 



                                            Des festivités nous y attendent.





 

PAVILLON DES MARQUISES









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