VIVA COLOMBIA
Mercredi 15 Aout 2018 : Santa Marta
Il fait chaud, trés chaud. En fin d’après midi, on décidons d’organiser pour le lendemain un séjour à Palomino, village situé dans le parc de Tayrona.
Un clic sur Internet pour réserver un hébergement, quelques affaires jetés dans notre sac à dos, vérification du bateau et nous sommes prêts pour visiter ce village typique.
Jeudi 16 Aout 2018: Palomino
Nous prenons le bus depuis le marché, les départs sont fréquents pas besoin de consulter les horaires à l'avance.
Juste le temps de monter à bord et nous voici partis pour 2heures de transport.
La route 90 longue le parc et conduit à la frontière Vénézuélienne en passant par le Capo de La Vela.
Ce bus dessert le parc de Tayrona ce qui explique qu'il est bondé.
Très souvent, des vendeurs ambulants très cool montent à bord et proposent eau, nourriture...
Le bus s’arrête un peu plus longtemps à l'entrée principale du parc de Tayrona. Nous repartirons avec seulement une dizaine de passagers.
Alors nous comprenons que la visite du parc tant recommandée dans les guides touristiques ne sera pas pour nous.
Une file d attente à la billetterie s étire sur 200m. Des dizaines de véhicules et taxis attendent au péage du parc.
On peut facilement imaginer l'ambiance sur les belles plages et dans les 2 ou 3 campings ou l'on peut passer la nuit dans des hamacs.
Nous réalisons que nous sommes au mois d Août et que la saison bat son plein.
Nous descendons au terminal du bus à Palomino. Les bas côtés sont occupés par de nombreux petits commerces, des bars, des barbecues fumants, de nombreuses motos...
Une fois dans le village, c’est beaucoup plus calme.
Les rues sont en terre battue, pas d’éclairage public, de petits commerces à ciel ouverts.. mais de suite on s’y sent bien.
Malgré les indications données par Maria notre charmante logeuse nous mettons plus de 30 minutes à trouver sa petite maisonnette située à l angle de la rue principale qui mène à l’océan en 10mn.
MARIA EST UNE JEUNE FEMME REMARQUABLE L’ACCEUIL Y EST PARFAIT |
Palomino est un lieu de rencontre de jeunes, il est vrai que la Colombie est une destination faite pour les backpachers tout y est facile et pas cher même les vols intérieurs.
À peine nos sacs posés, nous allons à la plage où les rouleaux sur l océan nous passent l envie de nous baigner. Nous laissons ce plaisir aux surfeurs.
LES HEBERGEMENTS NE MANQUENT PAS |
HOTEL TENU PAR UN FRANCAIS QUI NOUS A INVITE A PARTAGER UN CAFE |
Au village nous rencontrons par hasard Ruiz un colombien d une soixantaine d année, très athlétique qui nous propose une randonnée et une rencontre avec une famille indigène à 3heures de marche d’ici.
Le deal est super -Une journée complète avec petit déjeuner, randonnée sur le plateau de la Sierra Nevada , rencontre avec les indigènes, déjeuner, et descente du rio Palonino en « tubing ». le tout pour 150pesos chacun.
Nous prenons rendez vous le lendemain matin à 6heures, heureux d’échapper à une visite en groupe proposée par des guides du village.
Cet homme nous inspire vraiment confiance et nous ne serons pas déçus.
Vendredi 17 Aout 2018 : La tribu « Kogis »
Il fait bon, les rues sont désertes, Ruiz achète de nombreuses denrées pour offrir aux peuples indigènes du Parc Tayrona.
Après un sérieux petit déjeuner, nous nous mettons en route.
Ruiz ne parle que l’Espagnol, néanmoins il fait plein d’effort afin que nous puissions le comprendre, il n'hésite pas à dessiner sur la terre, parler avec les mains...
Et parler il sait faire, on ne l’arrête pas.
A l’entrée de la forêt, on accroche sur un arbre une pancarte en bois peinte par ses soins. C’est un rituel.
On passe devant un bâtiment couvert réservé aux indiens. Ils peuvent y dormir gratuitement car le village de Palonimo est trés loin pour certains.
Il existe 4 tribus indigènes au coeur de la Sierra Nevada :
Les « KOGIS » en principe ne parlent pas aux blancs, ils sont vêtus de tissus blanc en coton épais tissés. Ils marchent nus pieds sauf lorsqu’ils chevauchent leurs montures.
Ils sont très attachés à leurs coutumes et refusent tout modernisme. Ils vivent entre eux et n’ont besoin de rien car ils pensent tout trouver dans la nature.
Les « ARHUACOS » sont plus ouverts, les habits sont également blancs mais plus légers et décorés.
Les hommes portent un chapeau conique faisant penser aux cimes enneigées de la Sierra Nevada.
Première rencontre avec cette jeune fille « Arhuacos » à 1heure de marche
Les 2 autres tribus sont les « ARSARIOS » et les « KANKUAMOS » mais nous ne les avons pas rencontrés.
Ruiz nous explique qu’il existe 16 villages d’Indigènes depuis les plaines de la Sierra jusque dans les hauteurs de cette montagne qui culmine à 5700m.
La randonnée est magnifique, nous y verrons des arbres aux racines spectaculaires, des singes hurleurs, des écureuils.
CE SINGE A ESSAYE DE ME PISSER DESSUS.
QUELLE SUPRISE EN VOYANT DE L’EAU TOMBER DEVANT MES PIEDS.
JE N’AI PAS COMPRIS DE SUITE
Dans certaines parties de la forêt, on marche avec un bâton car il faut faire attention aux serpents.
DERRIRER NOUS, LA SIERRA NEVADA |
Nous arrivons au premier village d'indigènes. Ruiz demande l’autorisation d’entrer sur leurs terres. Il offre du pain et des fruits, parle doucement en s’agenouillant.
Nous pouvons entrer et même prendre 1 ou 2 photos .
DERRIERE NOUS UN ARBUSTE A « COCA » |
En chemin, nous rencontrons cet indien avec son jeune fils.
Il transpire beaucoup et ses yeux sont dans le vague.
Il transpire beaucoup et ses yeux sont dans le vague.
Nous lui offrons de l'eau et du pain
Ce petit garçon est bien triste
Nous passons 2 villages sans nous arrêter car Ruiz ne les connaît pas vraiment.
A l’approche du 4ème village, nous faisons un détour par l’école.
Ils nous demande de ne pas faire de bruit car nous ne serons pas les bienvenus.
Ici, des bâtiments en dur cachés dans la forêt accueillent les jeunes indigènes
qui viennent y apprendre le minimum.
Ils parlent Espagnol ainsi que leur dialecte.
Rencontre avec une jeune femme qui tisse en marchant un « Mochillas », un sac fabriqué avec du "sisal "qui demandent des dizaines d’heures de travail.
Arrivée au dernier village pour nous.
On sent de suite que Ruiz est accueilli avec beaucoup de chaleur.
Après avoir demandé l’autorisation, nous entrons dans une hutte
où femmes et enfants vivent.
où femmes et enfants vivent.
Un feu au centre sur la terre battue est allumé en permanence
pour chasser les animaux et faire cuire les aliments.
Ils élèvent du bétail, récoltent fruits et légumes.
Se soignent avec les plantes
LES ENFANTS SONT HEUREUX DE NOUS VOIR. JE CROIS QU’ILS ONT BIEN COMPRIS QUE CHAQUE VISITE AMENE NOURRITURE ET DE FRIANDISES
Je leur montre les photos prises, ils adorent
et je viens de réaliser qu’ils ne se voient jamais.
et je viens de réaliser qu’ils ne se voient jamais.
Ils savent nous dire leurs prénoms mais cela devient compliqué pour leur âge car ils comptent leurs années en lune.
Après une petite heure, on décide d’aller ensemble se baigner à la rivière en contre bas.
Les enfants sont les premiers à partir. Ils connaissent bien le chemin et n’ont besoin de personne.
La rivière est une source trés importante
C’est un lieu de vie.
Ils s’y baignent, se lavent, y font la lessive, font la vaisselle.
Il y a du courant.
Nous sommes inquiets pour ces petits mais on s’aperçoit très vite qu’ils ont l’habitude
Le tout petit (2ans) reste au bord, près d’un gros rocher.
Celle qui a 4ans joue dans l’eau jusqu'au ventre.
Celle de 6ans nage et plonge dans le courant.
Bientôt, la maman et la grand mère viendront nous rejoindre.
TOUTE LA FAMILLE EST REUNIE
Nous ne verrons jamais les hommes de la Tribu.
Il est tant maintenant de redescendre au niveau des rapides du Rio Palomino où Ruiz a demandé à un jeune Colombien de nous rejoindre avec 3 chambres à air de camion.
EN ATTENDANT LA DESCENTE EN TUBING |
Attachées les unes aux autres, elles vont nous permettent de descendre cette rivière pendant plus de 2heures.
Il faut passer petits 3 rapides.
Ce court voyage sur l’eau est une autre façon de contempler cette nature généreuse et de méditer sur cette vie ancestrale des tribus indigènes.
Samedi 18 Aout 2018 : Rio San Pedro
Nous prenons le bus pour passer la journée au bord de la rivière.
Le Rio San Pedro est beaucoup plus calme que le rio de Palomino.
Depuis la plage, sur l’autre rive nous voyons les indigènes passer à cheval.
Ils rejoindre le village en contre bas.
Dimanche 19 Aout 2018 : Retour à Santa Marta
Notre séjour à Palomino fait partie des plus beaux moments de notre voyage à terre.
Une vraie réflexion sur notre monde moderne de consommation.
Demain, l’équipage de Makani s’envole pour le Costa Rica, sur la côte Pacifique.
Un pays extraordinaire à découvrir.
et surtout, on va retrouver ma fille Sèverine et sa petite famille.